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FORUM PRIVÉ -- oregon, USA. // dark city gang. ville fictive en banlieu de portland. (( v. i ))
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MASCULINS


Tommy Flanagan / Matthew McConaughey / Jonathan Tucker / Jonathan Bailey / Augustin Raguenet / Yaya Abdul Mateen II / Brad Pitt / Jason Isaacs / Ken Samaras / Joseph Gordon Levitt / Ahsley Zukerman / Daniel Brühl / Micky Ayoub / Charlie Hunnam / Edward Norton / Evan Peters / Ben Robson / Paul Mescal / Richard Harmon / Andrew Scott / Dane / Freddy Carter / Joe Cole / Ed Skrein / Barry Kheogan / henry lloyd-hughes / Leo Topalov / Richard Armitage / Gerald Gillum / Michael Socha / Gustaf Skarsgard / pablo schreiber / Francesco Cuizza / Neil Jackson/ Oscar Isaac / Christoph Waltz/Scott Eastwood/ Zane Philipps/ Rufus Sewell/ Mads Mikkelsen/ Hugh Jackman/ Jason Statham/ Tom hiddleston/ Matthias Schweighöfer / Matthias Schoenaerts / Rene ZZ / Jon Hamm / Alban Lenoir/ Eminem /Volker Bruch

FEMININS :


Taylor Lashae / Charleen Weiss / Shonali Singh / Nike Praesto Nordstrom / Zoia Mossour /  Saffron Vadher / Marilyn Lima / Elsa Hosk / Neelam Gill / Tashi Rodriguez /Nicole gregorczuk/  Atikah Karim / anja leuenberger / Laura Bensadoun / Cenit Nadir / Swantje Paulina / Blanca Padilla / Juny Breeze /  Indya Moore / Dominique Jackson / Monica Bellucci / Hande Ercel / Rafaella Consentino / Gemma Chan / Gizele Oliveira / Adele Farine / Vita Mir / Natalie Portman / Keira Knightley /Emily Browning / Cate Blanchett / Elizabeth Debicki / Shanina Shaik/ Bella heathcote/ Alice Pagani / Miriam Leone / Gigi Hadid / Bella Hadid / Vittoria Ceretti/ Pom Klementieff/ Imaan hammam/ Zoe Barnard / Lani Lees / Chloe Lecareux / Rosie Huntington Whiteley / Sydney Park/ Gemma Arterton/ Ming Xi / Sui He/ Sonoya Mizuno / Mareike Lee / Blum Tattoo / Isabelle Penque / Angelina Michelle / Natasha Liu bordizzo/ Natasha O'Keeffee/ Dakota Fanning / Nicola Peltz/ Berit Heitmann / Vita Mir/ Nuria Oliu / Camille Yolaine/ Camille Pidoux / Chloe Crane Leroux / Kendall Jenner/ Sobhita Dhulipala
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TW: Sang, vulgarité, horreurs diverses
- Ciaran -
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ÂGE ET DATE DE NAISSANCE :
Du nouveau-né au monstre immoral en quarante-cinq ans, autant de temps pour créer une malédiction, autant de temps pour créer la créature, l’irréel, autant de temps pour façonner la religion, autant de temps pour que la noirceur autour de son cœur ne s’épaississe autour de sa tête, dans ses yeux, jusque dans ses veines. Quarante-cinq ans que le fiel coule comme du nectar, remplacé le sang vermillon lui rappelant beaucoup trop son humanité. Ville pourrie perdue au fin fond du Canada, quelque part, trop loin pour qu’il s’en souvienne, déménagement rapide, corbeau, parfois vautour, toujours charognard, toujours prédateur, là-bas, légende inhumaine, tentative de quelques explications pour justifier cette horreur, lui donner un nom, un visage.

ORIGINES :
Palais remplis, ancêtres apatrides aux poings colonisateurs, présentant canon des fusils, arrivées infestation aux maladies de leur peuple, ascendant pris de force, saisi jusqu’à la moelle, organisme urbain entier pétri d’ichor aux murmures de leur rang, vieux continent traversé de part en part jusqu’à planté épée cruelle en ville.


GENRE ET PRONOMS :
homme cis, pronoms et accords masculins.

ÉTAT CIVIL ET ORIENTATION :
Elle est son paradis, son oasis, celle pour qui il s’agenouillerai, celle pour qui il se pâmerai, celle pour qui il pourrait se jeter corps et âme dans une mer de charbons ardents, celle pour qui il pourrait s’ouvrir la poitrine pour lui ouvrir son cœur, elle est celle pour qui il remplirai la terre de péchés, elle est celle pour qui il pourrait crever, celle pour qui il pourrait ne faire qu’un avec la mort, avec cette violence, tomber dans un gouffre sans fin, exterminer toute forme de vie sur terre rien que parce qu’elle le lui aurait demandé, elle est celle qui le contrôle, elle est celle qui lui fait mal, elle est la flamme contre laquelle il vient se brûler, inlassablement, elle est déesse et il n’est qu’insecte, insignifiant, devant elle, elle est tout, il n'est rien. Elle est majestueuse, elle est royale, il n’est que son serviteur, il est celui qui baisse les yeux en entrant dans son repère, celui qui ôte son chapeau en entrant, celui qui cherche son regard partout, celle qui rend son monde plus sombre, plus horrible et dix fois plus douloureux, elle est celle qu’il déteste, celle qu’il abhorre, celle qu’il aime, celle qu’il attire, qui l’attire, qu’il repousse, qui le repousse.
OCCUPATIONS :
Véritable Requiem de Mozart personnifié, puissance déchainée jusqu’à la dernière goutte de sueur sur son front. Autant de fracas et d’éclat de feux, boucherie héroïque, voix muette engloutie sous les rafales d’une gatling enragée, ponte, lieutenant, mur dans le dos des puissants et des véreux, loyal jusqu’à l’os, crèverait bien volontiers des centaines de fois et essuiera sans aucun problème toutes les formes de tortures les plus abominables avant de les trahir. Connait son rôle, son texte, sa place par cœur, sait ce que l’on attend de lui. Amoureux d’une violence avec laquelle il a fini par fusionner, s’exprime mieux avec ses poings qu’avec sa langue, explose os et phalanges, douleur qu’il a fini par ne plus ressentir, à la guerre ou sur le ring



écrire une quote ici.

écrire ici la partie histoire. sous la forme que vous le souhaitez, afin d’en apprendre plus sur votre personnage. merci d'y inclure le plus de détails possibles.


PRÉNOM/PSEUDO: écrire ici. PRONOMS PERSONNELS: écrire ici. ÂGE: écrire ici. TYPE DE PERSONNAGE: écrire ici. COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM?: écrire ici. UN PETIT MOT DE LA FIN?: écrire ici. CRÉDITS: écrire ici.
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- Merle Gallagher -
45 ans - chirurgien (plus ou moins)

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— w/ prénom nom
Aîné d'une grande fratrie, pas le grand frère rêvé. Pas l'étoffe d'un grand frère du tout d'ailleurs. Aucune empathie, pas un sourire, pas même un regard, juste une présence fantomatique aux repas de famille. Merle il est frustrant. Il donne l'impression de se foutre de tout et la certitude que ce n'est pas qu'une impression. Il est atrocement désintéressé par tout et tout le monde. Le jeu en devient intéressant seulement quand ses règles mentionnent de l'argent. Il ne vit que pour ça. Jamais dans le paraître, simplement dans l'égoïsme. Le monde pourrait s'effondrer et c'est probablement le cas, il s'en foutrait bien tant que lui s'en sort bien. Et il donne l'impression que le sort de sa famille lui importe peu. Mais c'est faux. En réalité et contre toute attente, Merle possède bel et bien un coeur. Ou alors un vieux mécanisme rouillé qui lui sert de coeur. Il tient sincèrement à sa fratrie et entretient des relations assez mitigées avec ses parents, son père en particulier.

Fils d'un homme politique très influent, fils prodige, un don inné pour la médecine, des études brillantes, des examens passés haut la main et très vite, une entrée dans un hôpital prestigieux en tant que chirurgien traumatologue. Mais même là, il est possible de voir qu'il n'était pas à sa place. Pas un sourire, pas une parole rassurante, pas un mot lâché aux familles ou à ses collègues. Il opérait seul, peu importe la difficulté. Impoli, égocentriste, brusque même parfois, il paraissait ne pas se soucier une seule seconde du bien-être du patient. S'il y est resté aussi longtemps, c'est que ses résultats étaient irréprochables. Des opérations réalisées vite et bien. Trop bien. Mais aussi trop vite. Et c'est son père le premier qui a tenté de le remettre dans le droit chemin. Enfant prodige qui commençait doucement à vriller et qui ne correspondait plus à ce que la société attendait d'un Gallagher. On attendait de lui qu'il suive les traces de son père, devienne chirurgien et puis qu'il prenne la place de son père au Conseil. Tout le monde était fier de lui. Et tout a basculé. Sans raison aucune. Pas une dispute, ou du moins pas une vraie. Son père qui hurlait à s'en déchirer les poumons à quel point Merle était en train de faire une immense connerie et ce dernier qui restait silencieux et qui s'était juste levé pour quitter l'immense appartement familial. Il avait 28ans.

Personne ne sait ce qu'il est devenu. Du moins aucun membre de sa famille ne le sait. Il a tout simplement disparu de la circulation pendant 3ans. Son père aurait pu dépêcher les meilleurs enquêteurs de La Ville, déployer les forces de police et même la milice. Mais il n'a rien fait. Merle était mort pour lui. Ce n'était plus son fils. Déshonoré, déçu par son comportement et surtout, voulant absolument étouffer cette histoire de fugue dans l’œuf, il a décidé de rayer Merle des registres et des livrets de famille. Merle fait le fier, ou du moins, il n'exprime pas ses sentiments, ne sait pas le faire, ne saura probablement jamais le faire. Pourtant, une partie de lui ne pardonnera jamais à son père de l'avoir oublié ou plutôt d'avoir faire semblant qu'il n'avait jamais existé pour ne pas causer de problèmes à la famille en rendant cette affaire publique. Mais comme à son habitude, il n'en montra rien et préféra investir une ancienne station de métro située à la périphérie. Lieu stratégique pour atteindre à la fois toute la ville.

Recoudre, réparer, soigner. C'est tout ce qu'il savait faire après tout. S'exprimant plus facilement avec un scalpel qu'avec des mots, il redevint chirurgien, mais à son compte cette fois. Finit de bosser pour l'hôpital, fini les horaires imposées, fini les patients imposés. Transformant la station de métro en clinique à l'aide de l'argent de sa famille duquel il disposa allégrement (ce qui permis également à son père de se rendre compte qu'après plusieurs années de disparition, il n'était pas mort dans un caniveau quelque part...). Sa clinique, ses règles. Il avait tout le matériel nécessaire pour sauver des vies, sauf le coeur. Merle, il n'était pas du genre à se bouger le cul pour tout le monde et avant de discuter opération il fallait bien entendu discuter prix. Rien n'était gratuit.

C'est d'ailleurs le prix de ses opérations, toujours plus élevées selon leur complexité qui lui permit de trouver à se loger. Loin de ce que sa famille avait un jour imaginé pour lui, il choisit de transformer le reste de la station en loft plus ou moins aménagé. D'aucun s'accorderait sur le fait qu'il n'y fait pas bon vivre, avec la lumière criarde et froide des néons, avec le froid ambiant, avec le sol bétonné, le bruit des ventilations et des turbines du chauffage mais Merle s'en foutait. Il avait l'impression d'avoir aménagé son royaume...

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- Amberline Rattigan -
La quarantaine - homme à tout faire

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— w/ Charlie Hunnam
03/05/1980
AEMB-erLIYIYN
"Am-ber… Am-ber… Am-ber…" Qu'elle répète la mère Rattigan, qu'elle est belle la mère Rattigan, qu'elle est heureuse la mère Rattigan, toute auréolée de sa victoire d'avoir enfin pu accoucher. Elle attendait ce moment depuis des mois. Elle avait été ravie en apprenant qu'elle était enceinte, beaucoup plus en apprenant que c'était enfin terminé. Elle avait toujours voulu un enfant mais l'accouchement lui avait toujours fait peur. Mais maintenant qu'elle tenait son fils dans ses bras, plus rien n'importait, ni la douleur, ni la fatigue, ni rien d'autre que ce petit bout d'homme qui était déjà bien vocal à quelques heures seulement de sa vie. Comme toutes les mamans, elle imaginait déjà son fils devenir médecin, chanteur, sportif et journaliste. Son mari et père de l'enfant lui avait bien dit que ce n'était pas réaliste, que leur petit Amber ne pouvait pas tout faire, elle s'en fichait. C'était son enfant, il était capable de tout. Dieu qu'il était beau Amberline...


AUTOMNE 2000
TOY BOY
La mousse de son sac de frappe éclaboussa le sol, alourdie quand elle s’imprégnait de sa sueur, alourdie quand elle rencontrait sa rage, portée par ses rugissements. Il aurait pu tout détruire. Il aurait eu envie de tout détruire, tout péter, tout casser, foutre un coup de pied dans la fourmilière construite par son père avant d’en avoir eu la couronne.
Foutre un coup de pied et observer les fourmis s’agiter, s’enfuir, s’exciter. Foutre un coup de pied, les écraser. Foutre un coup de pied, tout foutre en l’air, se foutre en l’air, foutre en l’air son royaume, foutre en l’air toute sa vie. Ou plutôt ce qu’il en restait.
Sa vie s’était arrêtée le jour où son père avait été tué. Odhran, surnommé affectueusement Od par sa famille et ceux qui avaient le privilège d’en être assez proche pour se le permettre. Od qu’ils adulaient tous. Tout le clan lui obéissait. Même les bons étaient venus à son couronnement, même ceux qui n’avaient pas eu le choix, parce que derrière Odhran et son regard froid, parce que derrière le stratège, il y avait l’armée. L’armée des fourmis ouvrières, l’armée, l’armée des petites mains de l’ombre, des forces calmes, des explosions de violences, des trafics d’êtres humains, des tueurs à gages, des marchands d’organes, des bouchers qui n’avaient soif que de sang frais. Pour tenir en laisse tous ces chiens, il fallait la poigne d’Odhran. Au moins.
Odhran, il les tenait tranquille, au pied, prêts à bondir pour mordre au moindre clignement des yeux, au moindre faux pas, prêts à tuer sur commande. Ils auraient littéralement tout fait pour lui. Pour Odhran. Mais pas pour son fils. Son fils, la chair de sa chair, le sang de son sang, sa fierté, la prunelle de ses yeux. La famille c’est tout ce qu’il y avait de plus sacré. Dans la Famille, celle étendue, celle qui ne se limitait pas à la génétique, dans la Famille, on était soudés. Soudés par quelque chose de plus fort encore que le sang. On ne trompait pas, on ne décevait pas, on ne mentait pas. Odhran avait épousé sa femme a onze ans, son fils était né alors que sa mère n’avait même pas atteint sa majorité. Pas question de rendre visite aux tapineuses du coin, pas question de souiller le nom d’Odhran d’une banale histoire de cul dans une chambre d’hôtel. La puissance. Rien que la puissance. Rien d’autre ne comptait. Et la puissance, elle se partageait, en famille seulement.
La puissance, elle avait été brutalement arrachée à Od, arrachée directement à son cœur, directement à son âme. On avait repeint le camp tout entier de son sang, on avait répandu ses tripes, on avait arraché ses yeux, et on avait fait en sorte que ce soit son fils qui le découvre. Son fils, qui revoyait la scène à chaque fois qu’il fermait les yeux. Son fils qui n’arrivait à s’endormir qu’en se gavant de pilules dont le nombre augmentait chaque semaine. Son fils avec qui les chiens tiraient sur leur laisse, son fils à qui ils ne voulaient pas obéir. Le Sacre d’Od’ avait eu des goûts de soleil et d’or, celui de sa progéniture ne sentait que la pluie et la mort d’un enterrement à ciel ouvert. Pourtant, après être allé embrasser la main d’Odhran, dans son cercueil, un bandeau de soie blanche sur les yeux pour cacher la mort une dernière fois, pour laisser vivre la douce pensée qu’il puisse être encore en vie, c’était les joues de son fils qu’on avait embrassées, en signe de respect. Mais le respect se gagnait dans la Famille, et il n’avait pas encore tout à fait réussi. Les chiens aboyaient un peu trop fort, les chiens ne s’attendaient pas à changer de propriétaire aussi vite, pas comme ça.
Ils ne voulaient pas d’un gamin pour les retenir, ils voulaient un homme, Odhran. Amberline, il avait le bras trop faible, lui, il avait les yeux qui flanchaient, animés par la colère, animés par la soif de vengeance, la soif de mort, la soif d’une traque lente, la soif de savoir que quelque part, le meurtrier de son père l’attendait, terrifié.

2003
VOID
Un appel. Un seul. Confortablement installé sur un tas de caisses remplies de leurs dernières rations, le retour n'était plus qu'un espoir. Il devenait progressivement réalité. Amberline comptait les jours. Il allait bientôt revoir sa famille, ses frères, sa sœur, leur camp, il allait bientôt pouvoir les serrer tous dans ses bras, voir sa fratrie grandir, il en rêvait. Quitter l’Irak, déployé par son pays, encouragé par le camp. Il fallait savoir se battre pour son pays pour être un homme.
Un appel. Un seul. Confortablement installé sur un tas de caisses remplies de leurs dernières rations, un homme qui s'approche avec un téléphone militaire qui aurait survécu à trois bombardements. "Amberline, c’pour toi." Un grognement en guise de réponse, pas très vocal, jamais très bavard.
Un appel. Un seul. Relevé brusquement du tas de caisses, le regard trouble, la mâchoire tellement serrée qu'elle en blanchissait, les poings qui tremblaient, les jambes qui flanchaient. Il s'était effondré, à genoux, dans la terre, les yeux qui ne voyaient plus, les oreilles qui n'entendaient plus rien de ce que la voix au téléphone tentait de lui dire.



2004
ANGER

Déni, colère, marchandage, dépression, acceptation. Le déni n'aura duré que quelques secondes, la colère plusieurs années. La colère lui aura fait faire des choses innommables, enterrées dans la terre de ses nombreux déplacements, la colère lui aura fait hausser la voix. La colère, qu'il regrettait. Ou plutôt qu'il allait regretter. Trop aveuglé par cette colère pour s'en rendre compte, infecté par elle. Plus rien d'autre que de la colère, dans ses veines, dans son coeur, dans sa tête. Trop de colère. Trop. Presque assez pour qu'il n'y ai plus de place pour l'amour. Presque. Il déteste tout. Il hait tout. Il abhorre tout. Les papiers à remplir pour la mort de son père encore en tête et maintenant celle de sa soeur. L'enterrement, les larmes qu'il a osé lâcher devant ses collègues. Parce que quand il s'était retrouvé devant le minuscule cercueil, il n'y avait plus personne. Il était seul au monde. Juste lui. Lui et ses remords. Lui, et ses remords qui devenaient trop lourd pour lui seul.


2012
NOT COMPLETE
Il n’était plus aussi droit Amberline. Il flanchait. Comme un meuble sur lequel on se serait trop appuyé, dont on aurait trop dépendu pour nous rattraper en cas de chute. S’il était toujours aussi loyal, il flanchait. Parce qu’elle n’était plus là, parce que sa sœur été morte sans qu’il puisse faire quoi que ce soit pour la protéger. Parce qu’à vouloir devenir un homme, il avait oublié d’être celui dont sa propre famille avait besoin. Elle s’invitait dans sa tête parfois, la nuit, dans ses cauchemars, accompagnant le cadavre de son père qui peuplait ses songes. Disparaissant avec la vesprée quand il ouvrait les yeux qu’il n’avait jamais vraiment fermé. A de très rares occasions, ses cauchemars devenaient presque tangibles. Parfois, il pouvait prendre sa sœur dans ses bras, lui dire qu’il regrettait, qu’il allait tout faire pour la venger, et elle souriait, et disparaissait.
Jusqu'à ce que le soleil ne se lève, qu'il doive faire semblant, être le même personnage, ce rôle qui lui collait à la peau, ce rôle, celui que tout le monde attendait de lui. Amberline Rattigan, qui grognait toujours plus qu’il ne parlait, dont toutes les phrases étaient ponctuées de soupirs. Qui avait arrêté d’aller voir un médecin pour les visites de routine, sachant pertinemment que sa santé n’allait pas aller en s’améliorant, parce qu’il avait 45ans. Alors, quand le gouvernement américain lança un programme d’aide d’accès à la santé pour les plus démunis (en d’autres termes, un camp de voyageurs Irlandais squattant illégalement un chantier abandonné), il se contenta d’y envoyer sa fratrie, chez le médecin, au début, refusant catégoriquement que l’on s’occupe de lui… Autant jouer son rôle jusqu'à ce qu'il ne tienne plus sur ses jambes, jusqu'à ce que quelque chose l’abatte. Le tueur de son père ? Sa mère elle-même, par compassion, comme un chien galeux de qui on aurait pitié, le fantôme de son père peut-être même.

IF YOU'RE GOING THROUGH HELL, KEEP GOING
“MEMORIES WARM YOU UP FROM THE INSIDE. BUT THEY ALSO TEAR YOU APART.”
Il se souvient très bien, de ce qu’elle portait ce soir-là. Il se souvient de tous les détails. Tout. Son esprit reste d’ailleurs tapissé de ces images qui refusent de partir et qu’il refuse de laisser partir… Si seulement il avait su que ce bonheur qu’on lui avait annoncé éternel allait exploser quelques années plus tard, il aurait sans doute tout fait pour s’en défaire. Ne jamais s’attacher pour ne jamais souffrir. C’était ce qu’il avançait. Son armure était faite d’hypocrisie. Sans doute se targuait-il que plus personne ne comptait pour lui et sans doute qu’aux alentours d’une bière partagée dans un bar il avançait que les sentiments étaient faits pour les faibles, entre deux grognements et entre deux gorgées d’un liquide qui lui était plus que désagréable. Son esprit ne le laissait pas mentir impunément. Le voilà qui se réveillait en sursaut toutes les nuits, en nage, sans se souvenir de ses cauchemars. Seule une image restait. Ancrée tellement fort dans sa tête qu’il avait l’impression qu’on l’avait clouée sous ses paupières. Son sourire. Il voyait son sourire partout. Tout le temps, particulièrement la nuit où il ne voyait que ça. Ce sourire était sans doute ce qui lui donnait la force de continuer et ce qui l’avait empêché de se tirer une balle dans la tête, ce sourire était aussi celui qui le consumait. Rongé par le manque, la culpabilité et l’amertume.

Amberline avait toujours été droit, pas le genre à profiter de son statut de chef de famille, pas le genre à faire un pas de travers. Solide comme un roc, rien ne semblait pouvoir l’atteindre. On le pensait irréprochable, il se haïssait parce qu’il était le seul à savoir que ce n’étaient que des mensonges. Même elle l’ignorait. Elle. Elle. Il ne pouvait passer une seule journée de sa vie sans penser à elle. Il ne pouvait plus vivre sans elle. Mais avait-il pu un jour seulement ? Alors il errait, ours mal léché dans le camp ou en ville, la douleur renforçant son air dur, ses sourcils froncés et les cicatrices qui ravageaient son derme encore plus. Personne n’osait l’approcher et il était bien le premier à avancer que ce n’était pas plus mal. Qu’il était mieux seul, sans personne, et un énième mensonge venait renforcer cette armure qui le rendait aussi antipathique.

Il avait souvent tenté de se dire que ce n’était qu’une histoire de passage, qu’au fond, elle était mieux sans lui et qu’il était mieux sans elle. Il avait tenté mais rien n’avait pu faire disparaître le goût acre de la colère et l’abjection qu’il ressentait pour lui. Pour lui et pour le déroulé des évènements. Il en voulait au monde parce qu’il ne pouvait survivre sans un coupable. Il fallait reprocher à quelqu’un ce qu’il faisait. Ca avait longtemps été elle, c’était à présent lui. Lui et le monde entier. Le monde qui les avait séparés, qui les avait éloignés… Au fond, il savait que c’était sa faute. Au fond, il savait bien qu’il ne pouvait pas en vouloir aux autres et d’ailleurs, au fond, il savait bien qu’il n’en voulait pas aux autres. Ses espoirs d’être heureux avec elle déchirés, détruits, anéantis, corrodé par l’acrimonie, le fiel, la bile qu’il avait dans la gorge à chaque fois qu’il grognait, ses espoirs d’être mieux sans elle désagrégé par la douceur, l’affection, l’amour qu’il avait pour elle malgré son alliance. Il l’aurait laissée le tuer, il aurait regardé avec amour et hâte une lame de poignard s’enfoncer dans son thorax, perforer son cœur. Il aurait accepté qu’elle le fasse disparaître de la surface de la terre. S’il n’était pas capable de vivre sans elle, c’était de sa main qu’il se devait de mourir. Elle était seule décideuse de son destin et par cette simple constatation, son mariage devenait encore plus douloureux.    



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— w/ Jeremy Strong
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J'ai une idée de ship avec lui mais à modifier au gré des envies.

— w/ Pio Marmaï


« Ah mais, de l’exercice 3 à l’exercice 6 ça veut dire qu’on devait aussi faire le six monsieur ? »

Il leva les yeux de son livre d’exercices vers l’élève qui avait posé la question. Il n’avait jamais été naïf, il savait les jeunes particulièrement mauvais mais il était persuadé que des phrases à l’impératif présent en français telles que « faites les exercices 3 à 6 » étaient de leur niveau.

« No shit Sherlock… » Souffla-t-il d’une voix méprisante, «tu vas pas me dire que tu l’as pas fait ? »

L’élève en question, c’était Kyle. Il n’était pas méchant mais incroyablement stupide. Un benêt qu’on croirait juste sorti de l’école primaire. Il n’avait aucune volonté d’avancer et de progresser. L'homme ne le supportait pas et avait même évoqué la possibilité que ce soit un mollusque. A voix haute. Devant toute la classe. D’ailleurs, cette théorie se confirma quand il déclara d’une voix molle

« Bah nan, et puis monsieur, vos exercices ils sont trop durs ! Ca nous prend toute la soirée ! »

Le français haussa un sourcil et posa son livre sur son bureau, restant confortablement assis derrière ce dernier

« Tu en fais la moitié à chaque fois tu vas pas me dire que tu es débordé ? »

Kyle eut un léger rire niais ce qui fit soupirer le danois qui décida de se lever, droit et altier comme un roi vêtu d’une chemise noire dont il avait retroussé les manches pour ne pas les salir de poussière. Saisissant une craie blanche, il nota les chiffres « 7, 9, 13, 14 et 15 » en haut à gauche du tableau et se tourna vers Kyle

« Allez. Pour la prochaine fois tout le monde me fait ces exercices. Et tous cette fois. Sinon personne ne l’a fait le sixième ? »

Personne n’osa lever la main, alors, il soupira et secoua la tête

« Jeunes gens, à votre âge j’étais major de ma promotion à l’université. C'était au programme de troisième la trigo. Je ne vous demande rien d’impossible alors partagez-vous les trois neurones paraplégiques et lépreux qui doivent se battre en duel quelque part et faites-moi cet exercice. »

Voyant qu’il ne récoltait que des rires discrets, il finit par se rasseoir et reprit son livre, ne cachant même pas un petit sourire satisfait, la trigonométrie n'avait jamais été au programme de troisième.


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presque 40ans - Insérer un métier un peu nul ici - en probation

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— w/ Ben Robson
« Et à la demande générale, » annonça le DJ, « Love Tonight ! »

« Encore ?! » S’offusqua Tristan en train de préparer son douzième mojito de la soirée
« Boarf, » maugréa Cassidy dans sa barbe en train de servir tellement de pintes de pression qu’il n’arrivait même plus à les compter, « elle bouge pas mal… Et puis vu le public c’est approprié non ? »

Un léger rire secoua leurs épaules alors qu’ils échangèrent un check du coude et qu’un client se présenta au bar. Il n’avait pas la tête classique des hommes qu’ils avaient l’habitude de voir. Tristan et Cassidy travaillant dans une immense boite de nuit située en sous-sol, leur clientèle se rapprochait plus des gens déjà bien arrachés, de célibataires tentant le tout pour le tout ou carrément de groupes d’étudiants cherchant un endroit un peu alternatif pour faire la fête. Celui-ci n’avait l’air d’appartenir à aucune des catégories. Il était droit, propre sur lui, l’air soucieux et à la fois grave. Mais Cassidy ne se formalisa pas et s’approcha de lui, attrapant le chiffon avec lequel il avait nettoyé les quelques gouttes de bières qui avaient éclaboussé le bar pour le balancer sur son épaule

« Alors beau-gosse qu’est ce que j’te sert ? »

« Un Purple Street s’il vous plait ! »

A ses mots, Cassidy se raidit. Devenant instinctivement plus méfiant, perdant son sourire et passant une main dans ses cheveux pour les attacher en chignon, comme si ce qui allait se passer nécessitait sa liberté de mouvements. A côté de lui, Tristan ne semblait pas tout à fait comprendre ce qu’il se passait mais décida de ne pas intervenir tant que le géant qu’était son collègue (qui dépassait l’homme de plusieurs têtes et qui était également bien plus épais et plus massif) n’en faisait pas expressément la demande. Il savait Cassidy fier. Très fier. Trop fier.

« Je suis désolé, on a pas de jus de goyave. » Répondit Cassidy d’un air presque robotique, comme s’il récitait un texte écrit à l’avance.

« Vous avez de la mangue ? »

A ses mots, il se raidit encore plus et hocha lentement la tête, lui faisant discrètement signe de le suivre avant de se tourner vers Tristan pour lui glisser, faisant tout pour avoir l’air enjoué ou du moins naturel

« J’prend une pause, j’reviens dans 5minutes. »

Les observant contourner le bar pour se rapprocher du local qui servait de vestiaire au staff de la boîte, Tristan cligna plusieurs fois des yeux, interloqué, mais ne dit rien. Il faisait confiance à Cassidy. Si le géant était quelques fois un peu trop brusque, ce n’était pas le genre à mettre en péril la sécurité de l’entreprise qui avait la bonté de le payer.
Arrivant dans les vestiaires, il désigna un casier qui, contrairement à tous les autres, ne portait aucune étiquette pour en assigner l’appartenance à un membre du personnel et secoua la tête

« J’sais pas ce qu’il y a là-dedans, j’sais pas ce que vous voulez en faire, et comme j’ai dis à votre collègue, je veux pas savoir. »

Joignant le geste à la parole, Cassidy se tourna de trois-quarts pour ne pas voir ce que l’étranger faisait du casier même si sa curiosité le piqua sévèrement en entendant les gonds de ce dernier rouler dans un grincement à moitié avalé par les basses de la pièce principale. Mais il ne céda pas. Tout cela ne le regardait pas. Il était déjà assez dans la merde comme ça pour sauter à pieds joints dans une nouvelle galère.

« C’est bon ? Vous avez tout ce qu’il vous faut ? C’est quoi la suite ? »

« Wow, » s’exclama l’homme en refermant le casier, « c’est parfait ! »

Cassidy sentit automatiquement ses épaules se détendre, dans quelques secondes l’homme allait partir et lui, pourrait continuer sa vie d’avant sans problèmes.

« La suite… » Commença l’homme…

Cassidy fronça les sourcils et esquissa un mouvement pour se retourner mais se ravisa bien vite en sentant l’acier froid du canon d’un revolver à travers ses habits en plein milieu de son dos

« C’est que tu vas gentiment avancer contre le mur et mettre les mains dans le dos. »

Un sentiment de colère irradia tout son corps. Mais plus encore que la colère, un sentiment d’avoir été trahi. Utilisé. Mais s’il mesurait 1m95, ses options pour se défendre contre le canon d’un glock étaient maigres, aussi fort soit-il.

« Cassidy Gallagher, vous êtes pris sur le fait de trafic de stupéfiants, vous encourez pour 5ans de prison et 60 000 dollars d’amende. Vous avez le droit de gagner le silence, tout ce que vous direz pourra être utiliser contre vous. »

Cassidy commença à se débattre une fois les menottes aux poignets, parce qu’elles lui faisaient mal, parce qu’il était innocent.

« Mais putain ! J’vous ai dis que je savais pas ce qu’il y avait dans ce putain de casier ! »

« Ouais, » le nargua le policier, « et Jésus à dit, « aimez vous les uns les autres »… Si tu veux un conseil, aggrave pas ton cas. La taule, c’est que des p’tits cons comme toi qui ont « rien fait »… »


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