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FORUM PRIVÉ -- oregon, USA. // dark city gang. ville fictive en banlieu de portland. (( v. i ))
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The world was collapsing

2 participants
Gérard Menjoui
through the storm

Gérard Menjoui


above the deep
Messages : 8
Crédits : UC
above the lie

   
TW: liste des tws ici
The world was collapsing,
and the only thing that really mattered to me was that she was alive.

Extinguish my eyes, I'll go on seeing you.
Seal my ears, I'll go on hearing you.
And without feet I can make my way to you,
without a mouth I can swear your name.

Break off my arms, I'll take hold of you
with my heart as with a hand.
Stop my heart, and my brain will start to beat.
And if you consume my brain with fire,
I'll feel you burn in every drop of my blood.

— w/ Yseult Beaumont ♡
Personne. Personne pour l’attendre à la fin de la journée, ou plutôt personne assez fou pour le suivre. Découvrir un nouvel appartement. Immeuble délabré en périphérie, peinture écaillée, seul le bruit aigu d’une fuite du robinet de la cuisine et les quelques sons des voix voisines, appartements d’au-dessus, d’en-dessous. Son confort n’avait jamais réellement été une priorité ni même un critère. Pas là pour se prélasser sur un canapé. Valise déposée dans la chambre, même pas encore défaite, corps de serpent vouté sur une des chaises de la cuisine, aux mains, l’enveloppe qu’il avait trouvée posée sur la table. 500 000. Une liasse immense. Et une fiche aussi, quelques informations, quelques habitudes grapillées après des mois de filature, un nom, un prénom, un âge et une photo. Elle ne regardait même pas l’objectif, photo prise à son insu. Et pourtant, il avait l’impression de sentir sur lui des dizaines de paires d’yeux. Tellement qu’il avait même pris la peine de se relever et de verrouiller la chaine de la porte d’entrée. Lèvres trempées de mauvais gin, clou de cercueil enfoncé entre ces dernières, cette mission paraissait beaucoup trop simple pour l’être réellement.
Officiellement, après des années en Irak, les responsables de la sécurité du Medusa avait entendu parler de lui, ancien militaire, mercenaire et l’avait recruté. En réalité, ce recrutement avait été orchestré et les commanditaires de cette mission suicide avait eu de la chance de les voir tomber dans le panneau, appâté par le standing d’un homme de son palmarès. Regard amusé, sourire absent, il savait pertinemment qu’il serait sans doute capable de remplir sa part du contrat d’agent de sécurité, bien mieux que n’importe qui d’autre, avant même de penser à ce que ce contrat cachait, les petites lignes, les chuchotements, les arrangements entre grands de ce monde, ce qu’il savait et ce qu’il ne savait même pas. D’ailleurs, en dehors des informations importantes, celles qui lui vaudraient sans doute de rester en vie le temps de faire son trou, il se fichait bien de connaître les tenants et les aboutissants du reste. Les motivations de ceux qui l’engageaient, leurs histoires, les sommes astronomiques autour desquelles ce genre d’appels tournaient toujours forcément, il savait pertinemment qu’il n’était qu’un pion et n’avait aucunement désir de devenir un roi. Manipulable seulement si on connaissait les règles du jeu. Scar ne se déplaçait pas pour rien.
Ce n’était pas celui à qui on pensait quand on souhaitait faire assassiner son voisin ou l’amant de sa femme, ce n’était pas celui auquel on pensait quand il suffisait d’attendre la victime au bout de la rue, à la sortie du travail et lui tirer une balle dans la tête. Ceux dont les poches permettaient de s’offrir les services d’un homme comme lui n’avaient aucun scrupule à l’envoyer aux quatre coins du monde sur des missions impossibles. Parachuté au cœur des lignes ennemies, sans aucune connaissance de la situation, quelques heures pour étudier et le test final qui arrivait bien assez vite. Pas cette fois. Cette fois, il connaissait sa leçon par cœur et il savait très bien qu’il avait de quoi réussir l’examen final, ramener la tête de Yseult… Mais on ne le payait pas pour réfléchir. On le payait pour obéir. Et la sensation râpeuse de l’élastique érodé qui manqua de céder sur la pulpe de ses doigts, peinant à retenir la liasse de caution qu’on avait laissé sur la table de la cuisine finit de le convaincre de ne pas jouer au con et de faire ce qu’on lui disait.
Les pneus de sa voiture crissèrent sur les graviers du parking du Casino, faisant presque tache sur un tableau d’or, de cuir, de velours, de montres scintillantes et de voiture tout aussi rutilantes. N’accordant aucun regard à la clientèle qui se pressait vers l’entrée, il marqua cependant un léger temps d’arrêt pour lever les yeux. Le casino était monstrueux. Comme un phare appelant les âmes perdues. Mais la dimension christique se retrouvait engluées d’alcool, étouffée sous la fumée, dissimulée derrière un épais voile de luxure et d’orgueil, les sept péchés capitaux comme mantra, les âmes se perdaient encore, tournaient en rond jusqu’à se détruire sur les roulettes assourdissantes, étrangement endormies par le bruit réconfortant des machines à sous. Scar n’avait jamais eu le luxe de pouvoir fréquenter les casinos et n’en avait même jamais réellement ressenti l’envie. Ce n’était pas dur de se rendre compte le fossé déjà très présent entre sa silhouette et celle des habitués du lieu, serpent qui se mouvait jusqu’au cœur de la machine, jardin d’Eden déjà infecté, pourri jusqu’à la moelle, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus qu’à se baisser pour en récolter les fruits et relâcher une damnation. Le Casino allait s’effondrer. Fin tragique et programmée comme une horloge qu’il ne serait plus là pour voir. Payé pour y porter le coup fatal, pas pour profiter du spectacle de sa victime se vidant de son essence. Il avait parfois vu à la chasse, des oiseaux continuer à se mouvoir après avoir été décapité, quelques dizaines de secondes à peine avant de s’effondrer. Quand le Casino allait tomber, il serait déjà loin. Un million en poche, certainement dans un avion vers sa prochaine destination. Un nouveau contrat, celui là déjà oublié par tout le monde sauf ses commanditaires et son palmarès.
La porte arrière s’ouvrit sur un homme, frêle, presque tremblant devant lui, rapidement identifié comme stagiaire ou souffre-douleur, Scar s’imagina sans peine qu’il avait été chargé de toutes les tâches ingrates du Casino, comme accueillir les nouveaux. Peut-être que le yuppie y vit une occasion de transmettre sa malédiction apparaître fort, impressionnant, intimidant, mais Scar ne marchait pas pour ce genre de choses. Dos droit, yeux éteints, analysant pourtant tous les moindres détails à la vitesse d’une gatling déchainée, comme une caméra mise en veille.
« T’es à l’heure c’est bien… Allez viens. »
Un hochement de tête, pas plus, et l’homme se détourna en lui intimant de le suivre, Scar déjà sur ses talons
« Tu restes tranquille et tu fais ce qu’on te dit. »
Il n’avait aucun mal à sentir des regards hérisser quelques frissons sur sa nuque et ses omoplates, s’imaginant parfaitement sa venue remarquée par toutes les caméras du lieu, l’équipe entière prête à le recevoir s’il décidait de sortir un revolver de son manteau. Mais rien. Jusqu’à ce qu’on le conduise dans un bureau, sans doute une ancienne salle de stockage où deux hommes l’attendaient, cigarettes au bec, pressé contre une aération bruyante qui peinait à supporter les vagues déferlantes de tabac

« Lui c’est qui ? J’étais pas au courant. »
« Scar. » Qu’il répondit dans un souffle, mains dans les poches de son jean, l’air aussi tranquille qu’un océan, tempête grondant au loin, vagues encore silencieuses, trop pour être innocentes avant qu’il ne continue « Borim m’a demandé de passer au cas où. »
« Au cas où quoi ? S’il manque une tête de gland pour prendre les coups à ma place c’est ça ? » S’amusa un des hommes, écrasant sa cigarette sur les bords d’un cendrier noirci
« Si c’est bien payé… » Scar répondit, penchant légèrement la tête sur le côté
Sans doute pressé de voir cette journée se terminer et ces formalités terminées, le deuxième lui désigna un plateau métallique sur lequel avait été posé une fiche
« Armes, portable, pièce d’identité. Tu prends une fiche de renseignements, tu écris ton adresse, numéro de portable, pointure, taille de fringue et groupe sanguin. Et j’te conseille de pas écrire de la merde pour le groupe sanguin… »
Scar obéit sans un mot, remplissant les champs de la fiche, inscrivant l’adresse de l’appartement qui paraissait presque encore en chantier qui avait été mis à sa disposition le temps de la mission avant qu’on ne lui arrache presque la fiche des mains, tentative d’intimidation, sans doute…

« Allez viens, j’te présente le reste de l’équipe. »
Et ils quittèrent le bureau et avec lui, sa carte d’identité, son téléphone, et le beretta 92 qu’il avait déposé sur le plateau.
S’en suivit un dédale de couloirs, de portes fermées, de cacophonies diverses. Scar regardait droit devant lui, jouer les curieux ne lui aurait rien apporté de bon. Mémorisant le trajet, il resta persuadé qu’il avait été rallongé dans l’unique but de le déstabiliser, de l’impressionner. Mais il ne dit rien, chercher directement un itinéraire de fuite aurait été se tirer une balle dans le pied.
« Bon le fonctionnement ici il est simple. Tu fais ce qu’on te dit quand on te le dit, tu touches ta paye, et tout le monde est content. Yseult, elle aime ni les suceurs ni les grandes gueules donc quand elle parle tu l’écoutes et c’est tout. »
Un hochement de tête, mettant déjà ses consignes en pratique, identifiant sans problème tous les personnages qui gravitaient autour de lui comme des personnages secondaires qu’il aurait pu neutraliser à mains nues. Inintéressants.
« Sinon on t’a expliqué pourquoi t’étais là ? »
Nouveau hochement de tête alors qu’on l’arrêta d’une main plaquée sur son torse et d’un petit rire narquois. Provocation à laquelle il ne répondit pas, de nouveau poussé dans un ascenseur. En réalité, son mode opératoire était simple dans ce genre de situations. Il savait le casino vieux comme le monde. Et ce genre d’établissement n’était pas réputé pour adorer les arrivistes. Faire lentement ses preuves jusqu’à être reconnu par la propriétaire des lieux aurait pris des mois voire des années. Il y avait toujours des raccourcis. Mais en prenant les chemins plus rapides, il devait y laisser quelques plumes et surtout, quelques dommages collatéraux… La manière la plus simple n’était pas la plus rapide. Identifier le chef, celui qui avait été nommé responsable de la sécurité et le mettre au tapis. Prouver directement sa valeur. Un jeu d’enfant. A se savoir au sommet, sans doute que l’altitude avait eu raison de lui. L’air des sommets était un terrain de culture idéal pour la vanité. Ce genre de bonhommes avait une fâcheuse tendance à se croire au-dessus de tout. Et Scar en avait l’habitude.
Arrivé au dernier étage, les portes s’ouvrirent sur la cour de la Reine mère. Ceux qui allaient être ses collègues. Pas le luxe de jouer les méfiants, pas l’envie de s’en faire des ennemis, il entreprit alors de tous leur serrer la main sans un mot, son escorte justifiant de toute façon de sa présence ici. Par leur posture, leurs rires, leurs regards, il n’était pas difficile d’identifier leurs rangs, Borim fut très vite une évidence. Mais le tabasser directement n’aurait rien donné de bon. Il fallait attendre. Attendre qu’il se sente menacé et qu’il ait envie d’asseoir sa dominance et son statut pour le renverser et se rapprocher de sa cible.
Avant de partir, celui qui l’avait accompagné lui souffla, comme un conseil, le prenant déjà en sympathie
« Je te conseille de pas trop jouer les gros durs avec elle… »
Et elle apparut dans son champ de vision quand les portes de l’ascenseur se refermèrent, le condamnant à rester au sommet de sa tour. Regard perçant, il eut l’espace d’un instant l’impression qu’elle aurait pu arracher son visage pour entretenir une conversation directement avec son âme. Du moins, si elle avait réellement essayé elle n’aurait trouvé que des cendres, de la poussière, et du sable. Une âme détruite, exterminée par la guerre, abandonnée quelque part sur un champ de bataille en Érythrée ou en Afghanistan, quelque part…
Écoutant les conversations sans y participer, il ne put s’empêcher de la détailler du coin de l’œil. Plus qu’un physique, l’Hydre émanait la puissance mais surtout une certaine retenue, comme une bombe sur le point d’exploser, comme une boîte de Pandore minutieusement verrouillée dont le moindre défaut aurait mené à des conséquences catastrophiques. Il n’était pas dur de voir qu’elle marchait elle aussi sans cesse sur une ligne, un fil de fer raide tendu au-dessus du vide. Sans doute que comme lui, cette corde raide n’en finissait plus et que l’équilibre était devenu naturel, sans doute qu’elle aussi avait pris l’habitude de reléguer ses émotions au second point à tel point qu’elle en revenait à douter de leurs existences. Regard sur elle qui ne s’éternisa pas, préférant fixer le vide devant lui. Comme à son habitude, quand on lui demanda son nom, ce furent ses yeux qui sourirent et sa bouche qui s’ouvrit légèrement pour souffler
« Scar. Scar Kreizler. »


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(( THEME SONG )) ; when you asked me for some more, i was energised. couldn't see your eyes, they were up inside. when you asked if I could see, I was pulverised, sat in overdrive, test and recognise. — outfit.

— w/ scar kreizler ♡
tout en haut de la tour d’ivoire, chimère s'enfouit à l'entre, au lieu qu'elle appellerait seconde maison, si tel lieu pouvait avoir un quelconque sens à ses émois édulcorés. entre les murs d'or, les dogues se tiennent à ses côtés, et chienne tient les laisses bien serrées, qu'une seule méconduite n'avait que seul résultat sa propre suppression. l'habitude d'encrée à sa carne, les iris délavés scrutent les documents dont le montblanc trace les accords de bons marchés. le travail d'une sainte marqué au carmin, parce qu'il y avait là le goût à l'empyrée, la quintessence même du pur dollar, au-dessus de l'empire du vice. toujours à vouloir plus, mieux, l'ultime d'un tout. gueule béante, chimère avale ses succès aux petits plaisirs de la sale besogne. dans l'errements de ses propres péchés, crache en dessous, et retombe sans conséquences. le god-complex presque fébrile, ricane pleine de grâce, à ceux qui oseraient lui affirmer le contraire. d'une main ferme, elle tient les pions. et d'un gant de velours, elle empoisonne.

« monsieur Kreizler, bienvenue au Med. » qu'il s'avance près de sa cage, l'autel de tous ses crimes. l'entre où gorgone se fait reine, les barreaux dorés ne sont que belles parures. et nouveau promis fait place, s'imprime les empreintes de pas où tant d'autres sont passés avant lui. là où très peu sont restés. « vous venez pour le poste à combler... vigile c'est bien ça? » interrogation qui n'en était pas réellement une, qu'elle scrute attentivement l'automate, en quête de vérités. chaque détail de la carne disséquée n'avait pourtant que seul les non-dits comme mensonges. mais elle savait, avait toujours su voir le fond des âmes, déconstruire chaque personnalité cachée derrière une once de virilité. devant elle, n'y avait que secrets à désosser, à éradiquer. « écoutez, je vais vous la faire courte. en toute franchise, les hommes et les femmes qui sont embauchés.ées ici ne tiennent que quelques temps. et pour les plus tenaces d'entre eux, une seule balle dans les côtes suffit à les décourager... alors je n'ai pas besoin de courage, de bravoure, ou de grands actes d'héroïsmes. laissons cela plutôt aux gamins. » qu'un léger rictus trace les courbes de ses lippes, le sermon n'est qu'une énième sentence qu'elle formule au manifeste des grandes pertes. « irak ou afghanistan ? » l’intonation au sarcasme, s'efface les nuances des détails au faciès, qu'elle en reconnait là les traces stoïques d'un soldat. écaillé d'amertume, d'une parade d'affront. apprendre à connaître l'homme qui sera peut-être le prochain, jusqu’à son besoin grotesque de tout savoir. qu'elle manipule les mots, vile sorcière aux mille damnations. « sachez seulement une chose monsieur Kreizler, gardez pour vous vos artifices, mais chaque chose que vous direz et ferez aurons un impact sur votre avenir ici. faites simplement votre boulot, et vous serez bien récompensé. parce que ceux qui on passé mes portes, juste derrière vous, ne l’ont pas fait deux fois. » et vipère s'avance, de marbre, à celui d'en face. qu'elle sent son souffle contre le derme de ses joues, et n'oserait alors que marquer son triste fatum.